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Après la dissolution du Parlement: Avis croisés de sortie de la crise

Mohsen Nabti, porte-parole du Courant populaire, a déclaré, dans Midi show de ce vendredi, que la transition a été malmenée, en raison du pillage de l'argent du peuple tunisien.

"La parenthèse du 25 juillet doit être fermée pour en ouvrir une autre, mais il y a de grandes difficultés indéniables", a-t-il dit.

Et d'ajouter: "comme si tout ce qu'ils ont détruit n'était pas assez pour eux. Au contraire, ils ont atteint le point de rébellion, poussant vers une double légitimité et reproduisant ce qui se passe en Libye, ce qui aurait pu conduire à une intervention internationale et imposer le partage du pouvoir, avec l'impunité pour les crimes commis contre les Tunisiens".

Aucune différence entre la plénière du 30 mars et l'opération terroriste de Ben Guerdane

Mohsen Nabti a, par ailleurs, souligné qu'il n'y avait pas de différence entre la plénière, tenue à distance le 30 mars et l'opération terroriste de Ben Guerdane, "car les deux ont cherché à diviser les Tunisiens, à plonger le pays dans le chaos et à menacer la sécurité nationale. C'était du devoir du président de la République d'intervenir pour protéger le pays et les citoyens".

Lors de son intervention, il a aussi souligné que diviser l'Etat tunisien est une ligne rouge, soulignant qu'après la dissolution du Parlement, un appel doit être lancé pour trouver des alternatives à la situation politique en Tunisie, afin de parvenir à des réformes participatives acceptables et raisonnables.

Pour sa part, Mohamed Arbi Jelassi, dirigeant au Courant démocrate, a souligné que la Tunisie n'est pas en phase de transition démocratique, mais vit une crise économique et sociale sans précédent, en l'absence de tout signe d'espoir, ce qui menace l'existence même de l'État.

Il a, également, indiqué que "le pain des Tunisiens est menacé et celui qui en est aujourd'hui le garant, c'est l'Union européenne, alors que le président de la République ne s'intéresse qu'à la concertation nationale et à la feuille de route qu'il a fixée tout seul, sans tenir compte de la crise que le pays est en train de traverser", a-t-il dit.

Et de préciser que le Parlement dans sa forme actuelle n'est pas la solution, mais qu'il faut plutôt réfléchir à la crise initiale et aux moyens d'en sortir, ajoutant: "Kaïs Saïed a prouvé son incapacité à faire face à la crise économique pendant huit mois".

Un gouvernement de compétences

De son côté, Mohamed Arbi Jelassi a déclaré que la solution réside en la mise en place d'un gouvernement compétences, capable de présenter des propositions pour sortir de la crise.

"Nous avons soutenu Kaïs Saïed au second tour des élections, en raison de l'absence d'alternative, mais nous nous sommes engagés auprès de nos électeurs à défendre la constitution, les droits et les libertés car nous pensions que le projet de Saïed pouvait être une menace pour l'État et la démocratie", a-t-il fait savoir.

Le dirigeant au Courant démocrate a appelé le président de la République à revenir à la loi électorale que feu Béji Caïed Essebsi n'a pas signée.  

"Il doit le chercher dans les tiroirs, la signer et nommer un gouvernement de compétences capable de prendre des décisions audacieuses pour sauver le pays", a-t-il affirmé.